Bulletin de La Grande Loge Symbolique Écossaise, 2d période.

Publié le 5 Décembre 2016

Pour cette fin d’année, un document exceptionnel.

 

Il s’agit du n°2 de la seconde série des « Bulletin de la Grande Loge Symbolique Écossaise ».

 

Nous sommes en 1904 (soit un an avant la Loi sur la Laïcité en France), la Grande Loge Symbolique Écossaise, première période, a vécu. Ses Loges se seront dispersées entre 1894 et 1900. Restent les irréductibles (deux puis quatre loges) et la première d’entre elles, la loge Diderot.

 

Cette seconde période ("mixte et maintenue") est, selon moi, encore plus extraordinaire que la première. Car dans un isolement extrême, des femmes, par ailleurs devenues franc-maçonnes, vont porter la lutte des droits et des libertés à des niveaux jamais imaginables pour cette époque. Et même aujourd’hui, ces droits, lorsqu'ils auront été acquis, sont sans cesse remis en cause.

S’il est une maçonnerie de combat, ce fut celle-là.

 

Refusées de partout, que ce soit au Droit Humain, au Grand Orient de France, à la Grande Loge de France, etc. , rien n’y fit, elles furent à la source des avancées sociétales les plus importantes qui caractérisent nos sociétés contemporaines.

 

 

Merci aux Madeleine Pelletier, Nelly Roussel, Isabelle Gatti de Gamond, Louise Michel, et bien d’autres.

 

Et les hommes dans tous cela ? Ils sont là, mais rarement au premier plan (et dans ce numéros deux, elles s’en expliquent!)

 

 

Pour ce qui concerne les Bulletins - seconde période, il n’y aura que 3 numéros, deux en 1904 et le dernier en mars 1905, mais quels numéros !

 

Dans le numéro deux, vous trouverez un texte très intéressant "La franc-maçonnerie & la laïcisation" d’Isabelle Gatti de Gamond, la première femme franc-maçonne belge, initiée en 1903, qui décédera, comme Louise Michel, l’année suivante (petite erreur orthographique, puisque c’est un H au lieu d’un I). Avec sa mère Zoé, elles fondèrent et animèrent les premières grandes avancée de l'école laïque belge pour jeunes filles. Un Athénée au cœur de la Ville de Bruxelles, dont elle a suscité la création, porte aujourd’hui haut leurs noms.

 

Vous trouverez un court texte du Dr Madeleine Pelletier, femme de combat qui tient à bout de bras les 3 numéros de ce Bulletin ! Elle est médecin psychiatre, elle a trente ans, elle vient d’intégrer la loge Diderot en mai 1904.

Lorsque ce numéro n°2 sort (20 octobre 1904), elle venait de faire entrer (initié le 13 septembre à la Loge « la Philosophie Sociale »), un femme de 74 ans, au bout du rouleau, qui mourra quelques mois plus tard, en janvier 1905 : Louise Michel.

Cette dernière fera un discours, devenu célèbre, à la loge Diderot, le lendemain de son initiation, qui sera repris dans le n°3 de ce Bulletin : « La femme et la franc-maçonnerie ».

 

 

 

 

Isabelle Gatti de Gamond (1839-1905)

(par Alfred Cluysenaer,  Musée communal de la Ville de Bruxelles).

 

 

 

 

 

Bonne lecture de ces textes qui n'ont pas pris une ride, et bonnes fêtes de fin d’année.

Bulletin n°2 de la seconde série. 1904.

Rédigé par Christophe de Brouwer

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