Rite Écossais Primitif (9). Prefet de l'Intérieur (32e degré).

Publié le 3 Décembre 2023

Préfet de l'Intérieur du Temple (32e)

 

Le rituel de Préfet de l'Intérieur (32e), (disponible sur Latomia), est « unique » en son genre. Il devrait être de la plume de Pierre Darrigade et non de Marchot, donc un peu plus ancien que 1812. Il est assez court et très simple dans sa forme, il comporte une ouverture, une obligation, une instruction et une fermeture.

 

Il s'agit essentiellement d'un rappel « historique » sur les templiers et d’une explication allégorique des « hiéroglyphes », c’est-à-dire une explication des équivalences avec les symboles de la franc-maçonnerie symbolique, appelés dès lors « hiéroglyphes ».

 

Cette utilisation d' « hiéroglyphes » se trouve déjà évoquée dans le discours de 1737 de Ramsay [1] : « Nous avons dans notre société trois sortes de confrères ; les novices ou les apprentifs ; les compagnons ou les profes ; les maîtres ou les adeptes. Nos symboles allégoriques, nos hiéroglyphes plus anciens, et nos mystères sacrés apprennent trois sortes de devoirs à ces trois différens degrés de nos Initiés. ».

On peut probablement avancer l'idée que l'utilisation d' « hiéroglyphes » est assez générale dans les hauts grades, et certainement les hauts grades « chevaleresques ». Celle-ci est, en tout état de cause, systématique dans la maçonnerie templière pratiquée par la SOT.[2]

 

On trouve ces hiéroglyphes templiers dans plusieurs autres textes, comme l’Explication des Hiéroglyphes et des Cérémonies de l'Ordre des Francs-Maçons d'après l'Ordre Intérieur dans le Chapitre de l'Ordre Séculier, qui se trouve à la bibliothèque de la Grande Loge du Danemark.[3]

 

Cependant, sauf quelques courtes adaptations, le texte namurois dans son ensemble, et même de façon quasi textuelle, semble en réalité se rapprocher de La Maçonnerie écossoise  (1788) de Nicolas de Bonneville [4], ou d'une source similaire. Le texte proposé par Bonneville a été repris par Charles-Louis Cadet de Gassicourt dans son Tombeau de Jacques Molai  (1796), avec des modifications et des manques, que l'on ne trouve pas dans le texte namurois.

 

D'où vient le texte proposé par Bonneville (pp. 39-56) ?

« Les documens dont je vais citer les principaux articles, que j'ai traduits sur des actes qui m'ont été confiés pour en faire un usage public, contiennent, disent les ministres des Supérieurs Inconnus, l'explication des cérémonies maçonniques, réservées aux maîtres-écossois, pour les initier dans l'histoire secrete et intérieure de la société des maçons ! » (p.39).

 

Après avoir commenté le texte du document, il écrit encore :

« Voilà une histoire singulièrement authentique, évidente et secrète, et conservée avec un soin religieux dans le sanctuaire intérieur ; et dont au dernier grade on fait par grâce une lecture rapide au maître écossois. » (p.56).

 

Il s'agirait par conséquent, selon Bonneville, d'un texte repris, en tout ou en partie, du rituel d'un grade terminal de La Maçonnerie écossoise.

 

Il existe par ailleurs un grade ancien intitulé Ordre des Sublimes Chevaliers du Temple, Grands Écossais ou la Voûte Sacrée de Jacques Molay et Illustre Kador Sublimes, datant du XVIIIe selon Girard-Augry, dont l'instruction contient des fragments retrouvés à Namur, mais l'un et l'autre ne se recouvrent que très partiellement. Ce rituel provient de la bibliothèque municipale d'Avignon.[5]

 

Le rituel namurois n'utilise qu'une partie du texte proposé par Bonneville, mais ce qu’il reprend est quasi identique, les quelques différences sont néanmoins intéressantes. Par exemple, chez Bonneville, les trois voyages de la maîtrise qui symbolisent les voyages de Jacques de Molay partent de Chypre pour Paris, puis de Paris pour Rome, ensuite de Rome pour Paris, alors que pour l' Ordre des Sublimes Chevaliers du Temple et le rituel namurois, Rome est remplacée par Poitiers, avec une halte, pour ce qui concerne le rituel namurois, à Chinon.[6]

 

Pierre Mollier nous propose deux textes du XVIIe et XVIIIe sur lesquels la connaissance de l’histoire des Templiers aurait pu être transmise aux francs-maçons : il s’agit du Traittez concernant la condamnation des Templiers de Pierre Dupuy (1ère édition en 1654) et de « L’histoire des ordres monastiques, religieux et militaires » d’Hippolyte Helyot, paru en 1718, et qui reprend des éléments du précédent texte.[7] Ceci a fait l’objet d’une discussion lors d’un article précédent.

Le voyage de Jacques de Molay va de Paris à Poitiers et retour pour les deux textes. Ce qui est conforme à la relation de Namur, qui cite en plus Chinon.

 

De même, au niveau des trois traîtres, la situation est curieuse :

  • Bonneville : Noffodei, Clément V et Philippe le Bel

  • Ordre des Sublimes Chevaliers (Avignon) : Florian, Noffodei, sous-prieur de Montfaucon.

  • Explication des Hiéroglyphes (Danemark) : Nova Dei, Squin Florian (il n'y en a que deux).

  • Namur : Squin de Florian, Noffodei, un inconnu. (Idem pour le rituel de Chevalier de l’Intérieur du Temple, le rituel du Grand Élu de la Vérité ne les cite pas, voir plus haut.)

 

Les deux textes « historiques » de Dupuy et Helyot citent les noms du Prieur de Montfaucon et de Noffo Dei, comme étant les traîtres, ce qu’on trouve uniquement pour Avignon.

 

L'origine du rituel namurois apparaît donc plus complexe qu'une simple réécriture du texte de Bonneville, avec adaptations locales. L'instruction est cohérente avec l'ensemble du rite namurois et notamment les mentions d'« Élu » et de « Chevalier de l'Aigle Noir », qu’on trouve à la fin de l'instruction, mais qui ne sont pas chez Bonneville.

 

Par exemple, il n’y a pas à Namur d’utilisation de tapis/tableau de grade, encore actuellement, alors que c’est une chose centrale dans l' « Explication des hiéroglyphes ... », et mentionnée aussi chez Bonneville. Ceci est cohérent avec les grades symboliques namurois, issus des  Ancients, où le tapis de loge n'existait pas, ni à l’époque de sa création, ni maintenant. En Écosse et chez les « ancients », il fut introduit, sous forme d’un tableau posé contre le plateau du second surveillant (au sud), lors de la réunification des deux Grandes Loges rivales anglaises début du XIXe siècle, c’était un compromis. [8][9] La loge namuroise apparaît sur ce point, et d’autres, comme un conservateur d’anciens usages.

 

Très fascinante est également l'explication donnée de l'utilisation de « Moabon » dans le rituel namurois [10] (mot sacré des Maîtres chez les Ancients  : dans le The Three Distinct Knocks, « Mahhabone ») plutôt que Mac Benac (mot sacré des Maîtres chez les Moderns , et utilisé dans le texte de Bonneville ou dans les rituels de l'Ordre des Sublimes Chevaliers).

 

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Voici l'instruction :

 

« Le secret des F Maç se trouve expliqué par l'histoire de l'ordre des Templiers. Leurs allégories mistérieuses représentent les persécutions de Clement V et de Philippe le Bel, le renversement de l'ordre et la mort cruelle de l'innocent Jacques Molay Gr M C'est encore l'histoire de l'institution secrete de quelques Chev de l'ordre echappés à la prison pour conserver à jamais ses droits violés, et pour cacher sa forme réelle, sous les ombres d'un certain secret, jusqu'à des tems plus favorables, qui leur permettraient de déchirer le voile, et de paraitre publiquement. On adopta le nom de Mac parce que sept templiers, déguisés en maçons s'enfuirent vers l'Ecosse pour échapper au massacre. Les outils des Mac fournirent aussi les simboles heureux qui permirent de lui donner l'apparence exterieure d'une société morale, en lui servant d'hierogliphe pour representer allegoriquement toute son histoire.

Les Maç ont à rebatir le temple de Salomon, il y a là un sens moral, mais le sens veritable est qu'il faut rallumer l'ordre des Templiers. Le compas, le maillet, l'equerre, l'aplomb etc signifient la prudence, le génie et la précision nécessaire aux Templiers dispersés, et comme écrasés sous le débris de leur ordre, s'ils veulent se préparer un triomphe dans l'avenir.

On a donné à l'ordre le nom d'Art Royal en mémoire de Baudoin, Roi de Jerusalem qui prit les templiers sous sa protection, les logea près du Temple et les aida, en Roi, à défendre selon le grand voeu de l'ordre , la veuve, l'orphelin et le pelerin.

On l'appelle un ordre Saint, à cause des Saints exercices de la regle sainte et des saints instituts que les Templiers ont reçus des Papes et des conciles. De là vinrent les noms de T ven de ven et le titre de Freres. Les Mait de l'ordre sont les Supérieurs, les magistri. La Loge est la maison du Chap Compturia Domus. Le president est le mait de la Chaire, le Magister Cathedrae, les Surveil sont les procureurs Procuratores. Les autres dignités d'une Loge expriment allegoriquement les emplois de l'ordre. Les signes, les attouchemens, les décorations * sont tous les simboles des Insigna, des armoiries et habillemens des Templiers **, le Mait de la Loge derrière sa table et les Surv vis à vis de lui, les FF sur les cotés ; tous representent les anciennes sessions capitulaires des Fr Ecclesiastiques Fratrum ecclesiasticorum et leurs Chapitres.

 

* Chez Bonneville : « Les signes, les attouchemens et le tapis, etc, sont les symboles des insigna, des armoiries et habillemens des templiers. » Nous voyons que « le tapis » a été remplacé ici par « décorations ».

** Chez Bonneville, ce long paragraphe est divisé, réalisant deux sections nettement séparées par un autre paragraphe, non repris par le rituel namurois.

 

Le Mait siege à l'or parce que le Gr. Mait de l'ordre des templiers en sa splendeur avait son chef lieu ou domicile principal dans les pays orientaux et que c'est en orient que l'ordre des templiers commença à fleurir et à compter des succès. Les Sous(?) Com habitèrent les pays occidentaux /: en Europe :/ et ce fut dans l'occident que l'on prépara la ruine entière de l'ordre.

On reçoit indifféremment dans la mac des hommes de toutes les religions parce que les templiers admettaient sans distinction dans leur ordre des membres de l'Eglise grecque et de l'Eglise latine. La manière de proposer un candidat dans l'ordre des Francs-mac  est precisement celle qui était en usage dans l'ancien ordre. Le ballottement des boules noires et blanches y déterminait, ainsi que chez nous, la réception d'un novice.

On accorde une dispense d'age au fils de Maç pour montrer que l'ordre des Templiers, qu'on croit anéanti est perpetué par les enfans des Chev échappés à la persécution du 14è siecle et que ces enfans sont regardés à leur naissance comme les successeurs et les conservateurs de l'ordre des templiers.

La chambre noire, et les frayeurs de la reception, signifient que les templiers à leur entrée dans l'ordre ne prevoyaient pas que leur fidélité à maintenir sa gloire les exposerait à l'exil, aux tortures et à d'infâmes supplices. Le desarmement, le depouillement des habits, le sein gauche et le genou droit decouvert signifient qu'il faut depouiller ses anciens vetemens pour prendre l'habit de l'ordre.

Ces emblemes expriment aussi la misere et l'indigeance des Templiers, pendant la persecution qu'ils ont souffert et la longue detention qu'on leur fit subir avant de les condamner.

On vous ote tous vos metaux, parce que les richesses des Templiers fit naitre l'envie et la cupidité des Puissans, et causa la ruine de l'ordre. C'est encore pour indiquer le voeu de pauvrete, votum paupertatis, et la pauvrete de l'ordre dans ses premiers tems.

Les yeux bandés et l'epée nue sur le coeur representent les Templiers victimes que les bourreaux conduisaient aux supplices.

L'examen du candidat est l'embleme des interrogatoires judiciaires des Templiers. Le Candidat, placé devant le Mait de la chaire, est interrogé avec dureté. C'est le simbole de la maniere féroce avec laquelle les inquisiteurs procedaient aux interrogatoires des Templiers, et leur offraient de choisir la liberte ou une mort infame pour les engager à accuser l'ordre.

Le serment dans les receptions, represente les anciens voeux du recipiendaire de l'ordre des templiers.

Après le serment, on reconduit le candidat sur le seuil du temple et cette conduite est accompagnée d'un grand nombre de ceremonies. C'est l'embleme des perils où le recipiendaire était exposé par les engagemens envers l'ordre des Templiers, engagemens qui ont acquis aux membres de cet ordre la persecution, le banissement et la mort.

On ote au candidat le bandeau qui lui couvrait les yeux il est frappé d'un trait de lumiere qui s'eteint tout à coup au même instant, on lui crie Sic transit gloria mundi ainsi s'eclipse la gloire du monde. On voit toutes les épées des FF tournées contre son coeur. C'est l'embleme de l'anéantissement de l'ordre des templiers et de tous les glaives de mort, attirés du sang de ses fideles Chev .

Trois, six, neuf sont expliqués par l'histoire des templiers. Les trois premiers grades de la Mac representent les trois periodes de progrès de l'ordre. C'est l'embleme du triple generalat.

Le nombre trois, connu dans la réception d'app a rapport aux trois generaux qui regissaient l'ordre dans son origine.

Dans la seconde periode de l'ordre, il y avait six generaux ou six chefs, ce qui explique le nombre six *** du grade des comp dans la mac simb . En sa plus grande splendeur, l'ordre des Templiers avait neuf generaux. On donna le nombre neuf au grade de mait . Ce nombre n'était pas consacré sans cause dans l'ordre des Templiers. Neuf chev. s'étaient d'abord reunis(?) comme fondateurs de l'ordre et s'étaient ensuite separés par trois, jusqu'a ce que le Roi Baudoin les ait reunis dans la maison qu'il leur accorda près du temple.

 

*** Idem chez Bonneville, mais c'est le nombre 5 qui est repris dans l'Ordre des Sublimes Chevaliers et dans l' « Explication des Hiéroglyphes ».

 

Trois fois neuf Chevaliers ou 27 conservent l'ordre jusqu'en 1128 où ils deputerent neuf Chev. au Concil de Troyes pour obtenir la regle et la confirmation de l'ordre. Ensuite les 27 Chev se partagèrent en trois logemens, à Jerusalem, à Alep et a Cesarée. Chaque logement se trouva composee de trois fois trois § Chev . Bientôt chaque compagnie de neuf chev elut un supérieur et les neuf supérieurs un prefet, praefectum. §§ Voilà ce qui explique la gradation du nombre trois jusqu'au nombre neuf, qui brille eminemment dans la compagnie des neufs generaux.

 

§ Trois fois neuf chez Bonneville.

§§ Idem chez Bonneville. Ceci est cohérent avec la gradation namuroise du rite : Chevalier, Préfet, Commandeur ; alors que la gradation de la SOT est différente : Chevalier, Commandeur, Préfet.

 

Le recipiendaire, dans la maç reçoit un tablier blanc et des gants blancs. C'est l'embleme de l'investiture des Templiers. Ils representent l'habit de l'ordre accordé par le pape et le concile de Troies. Les templiers, militaires dispersés, avaient leurs signes et leurs mots de passe, pour se reconnaitre en tems et lieux. De là les signes et mots usités dans la Chev Mac . Le signe du col et la main sur le coeur, et les differens signes des gr d'app de Comp et de Mait ont rapport à la vengeance que les restes genereux des templiers ont su tirer de ceux qui les avaient trahis.

Le titre de Frere qu'on accorde au Candidat, après sa reception et le baiser que le mait de la Loge lui donne sont l'embleme de la fraternite et du baiser de fraternité, en usage chez les templiers, osculum fraternitatis. # Les mots Jakin, Booz, et Moabon /: la mot sacré de Mait dans le rit moderne est Mac Benac :/ meritent une attention particulière. Ils eternisent, dans l'ordre des Fr Maç, le nom de l'infortuné Gr Mait de l'ancien ordre des templiers. Les trois lettres initiales donnent J B M c'est a dire Jacque, Burg Molay dont l'histoire particulière est allegoriquement conservée au Gr de Mait par la mort d'Hyram, assassine par trois Comp lors de la première construction du temple de Jerusalem.

 

# Ce paragraphe est interverti avec le suivant dans Bonneville.

 

Les neuf lumières autour du Mait assassiné, representent evidement les neuf generaux de l'ordre des templiers. Le mot sacramentel et la reponse des Surv La chair quitte les os, ne sont applicables qu'aux restes dessechés et brulés du Gr Mait . Les trois voyages du recipiendaire fait dans la Maitrise de l'Or à l'Occ de l'occid au midi, du midi à l'occident dans l'inscription du memento mori ou Pense à mourir, representent les voyages du Gr Mait Molay, parti de l'Ile de Chypre, pour arriver à Paris, repartir de Paris pour être conduit à Poitiers aupres du pape, mais forcé de s'arreter à Chinon, et ensuite reconduit à Paris pour qu'on procédat à son jugement.

Les trois coups que le Mait reçoit lors de la reception des FF armés de rouleaux de papier, representent allegoriquement les accusations, le jugement et la condamnation du Gr Mait . Les traitres et les meurtriers sont Squin de Florian, Noffodei ##, et un troisième dont le nom n'est pas parvenu jusqu'à nous. La vengeance que la tradition nous apprend avoir été exercée sur ce dernier, est allegoriquement relatée dans plusieurs grades supérieurs, tel que ceux d'Elu et de Chevalier de l'aigle noir. ### Enfin tout le sisteme maç n'est qu'une suite continuelle d'emblemes et d'allégories, et si on le revelait entièrement, rien ne serait trahi : on n'aurait par cette revelation que l'enveloppe impenetrable de nos misteres. »

 

## Ces deux noms apparaissent dans le rituel namurois de Novice - Chevalier : « trois chev nommés Squin de Florianus et Noffodei ». Deux seulement sont cités, il y a donc bien cohérence entre les deux rituels.

### Ceci est spécifique à Namur.

 

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Frontispice du livre de Bonneville

 

Rit Écoss∴ Prim∴

Préfet de l’Intérieur du Temple (32e)

 

Le Chap∴ est décoré comme au grade de Nov∴ de l’Int∴.

 

Ouverture

L’ouverture se fait comme dans le grade de Novice de l’Intérieur.

 

Réception

Le Chap∴ étant ouvert, le Gr∴ Maît∴ des cérém∴ se transporte dans la chambre de réflexions, où le récipiendaire a dû être conduit avant l’ouverture des travaux et l’amener dans la salle du noviciat, où il le fait habiller et décorer en Chev∴ de l’Int∴ à l’exception de son sabre, du collier, de l’écharpe, du bonnet, des hauts de chausse. Lorsque le candidat est ainsi disposé, le Gr∴ Maît∴ de cérém∴ frappe à la porte du Chap∴ 7 coups par 0-00-0-00-0.

Le garde de l’Intérieur reprend par un même nombre de coups et annonce au Gr∴ Prieur qu’on frappe à la porte du Chap∴.

Le Gr∴ Prieur transmet cette annonce au Gr∴ Inspecteur qui la fait parvenir au Gr∴ Maît∴.

Sur l’ordre du Gr∴ Maît∴ qui lui est transmis en la manière ordinaire, le garde extérieur, après avoir frappé sept coups à la porte, auxquels on répond de l’intérieur, ouvre et demande au Maît∴ de cérém∴ : « Que désirez-vous ? »

Le Gr∴ Maît∴ de cérém∴ répond : « Je demande qu’il me soit permis d’introduire au Ill∴ Chev∴, le F∴ N…, et de solliciter pour lui son avancement dans l’ordre. »

Cette réponse parvenue au Gr∴ Maît∴ en la manière accoutumée, celui-ci, après avoir consulté les membres du Chap∴ dit : « Que ce digne Chev∴ soit introduit. »

Il sonne un premier coup, tous se lèvent.

Il sonne un deuxième coup, tous se mettent à l’ordre.

 

NB. L’ordre est le même que dans le grade précédent.

 

Le Gr∴ Maît∴ sonne un troisième coup : les deux battants de la porte s’ouvrent.

Le Gr∴ Maît∴ dit au récipiendaire : « Chev∴, quel est le motif qui vous a porté à solliciter votre avancement dans l’ordre ? »

Le récipiendaire fait la réponse suivante qui lui est dictée par le Gr∴ Maît∴ des cérém∴ : « T∴ Ill∴ Gr∴ Maît∴, c’est le désir de me rendre de plus en plus utile à l’ordre respectable auquel j’ai le bonheur d’être agrégé et de concevoir plus intimement encore, avec ses défenseurs les plus zélés, à tout ce qui peut lui rendre son ancien éclat. »

Le Gr∴ Maît∴ dit : « Chev∴, puisqu’un motif aussi pur vous dicte vos démarches, approchez et venez nous unir à nous par de nouveaux liens. »

Le Gr∴ Maît∴ de cérém∴ conduit le candidat à l’autel où se rend également le Gr∴ Maît∴.

Le Gr∴ Chancelier place l’Évangile, le sabre et le poignard en croix sur l’autel.

Le récipiendaire se met à genoux, et pose la main droite à plat sur l’Évangile.

Il prononce à haute voix l’obligation suivant que le Gr∴ Maît∴ lui met devant les yeux.

 

Obligation

Je jure et promets fidélité et soumission entière au T∴ (?)∴ Gr∴ Maît∴ et aux Command∴ ses égaux. Je promets de me rendre au Gr∴ et Sub∴ Chap∴ toutes les fois que j’y serai appelé et de l’aider de tous mes moyens à rétablir l’ordre et à récupérer ses biens, si nous y sommes autorisés par qui de droit. Je promets de conserver en bon père de famille ce qui pourraient en être conservés, sans pouvoir les aliéner en aucune manière afin qu’après ma mort, ils puissent [revenir] à ceux que l’ordre aura nommé pour y succéder. Je promets de ne jamais consentir à ce qu’aucun Chev∴ soit élevé à la dignité de Préf∴ si le Chap∴ n’est composé de trois Comm∴ et de quatre Préf∴ au moins. Je promets enfin de suivre exactement les statuts généraux de l’ordre, le tout sous peine d’être privé à perpétuité de tous droits, privilèges et prérogatives dont jouissent les Préf∴ ».

 

Le Gr∴ Maît∴ retourne à sa place.

Le Gr∴ Chanc∴ rapporte l’Évangile, le sabre et le poignard à l’endroit où il les a pris.

Le Gr∴ Maît∴ des Cérém conduit le récipiendaire près du Gr∴ Maît∴ et l’y fait mettre à genoux.

Le Gr∴ Maît∴ se lève, pose son glaive à plat sur la tête du récipiendaire et dit : « Au nom du T∴ Ser∴ Gr∴ Maît∴ et du consentement de tous les Comm∴ ses égaux, les Préf∴ consultés et acquiesçant, nous N…, Gr∴ Comm∴ de |: Il décline son titre :| vous créons Préfet de l’Int∴ sous le titre de Préfet de … ».

Il frappe ensuite successivement et avec intervalle trois légers coups de son glaive sur les épaules du récipiendaire. À Chaque coup, les membres du Chapitre applaudissent son O.N.

 

NB. Les titres ordinaires des Comm∴ et des Préf∴ sont de Jérusalem, d’Antioche, d’Éphèse, de Smyrne, de Césarée, d’Alep, &c.

 

Le nouveau Préf∴ se relève.

Le Gr∴ Maît le baise à la bouche et au front.

Il lui donne le sabre et la ceinture en lui disant : « Vous appliquez cette arme à la défense de l’ordre. »

Il lui donne le collier en lui disant : « Ce collier est la marque distinctive de votre nouvelle dignité. »

Il lui dit ensuite : « Allez maintenant achever de vous habiller. »

Le Gr∴ Maît∴ des cérém∴ le conduit au noviciat où il lui fait mettre les hauts de chausses du grade, ainsi que la ceinture qu’il emporte avec lui.

Rentré au Chap∴, le Gr∴ Maît∴ de cérém∴ conduit le nouveau Préf∴ près du Gr∴ Maît∴ qui lui pose le bonnet sur la tête, en lui disant : « Les couleurs blanche et rouge de ce bonnet servent à vous retracer l’innocence de notre infortuné Gr∴ Maît∴ et le feu qui l’a dévoré. »

Il lui donne ensuite les signes, paroles et attouchement.

 

Signe

Le signe est de porter la main droite sur le coeur |:1er temps:| de faire une génuflexion |:2e temps:| et d’ouvrir la main droite en étendant le bras |:3e temps:|

 

Attouchement

L’attouchement est celui de l’Élu des XV.

 

Mot de passe

Le mot de passe est le même que celui du grade de précédent ‘Manchem’.

 

Mot sacré

Le mot sacré est Jacques Molay.

 

Le Gr∴ Maît∴ sonne un coup.

Le Chev∴ porte encensoir s’approche du Gr∴ Maît∴ qui, après avoir mis de l’encens dans l’encensoir, se tourne vers l’autel, se met à genoux, encense le Christ, se relève et encense le nouveau Préf∴.

Le Gr∴ Maît∴ remet l’encensoir au porte encensoir, celui-ci le présente au nouvel initié, qui après avoir encensé le Gr∴ Maît∴, va faire la même cérémonie à tous les Off∴ dign∴ et ensuite à tous les membres du Chap∴.

Le nouvel initié, après avoir remis l’encensoir au Chev∴ porte encensoir, est conduit par le Gr∴ Maît∴ des cérém∴ entre le Gr∴ Insp∴ et le Gr∴ Prieur.

Le Gr∴ Maît∴ dit : « Chev∴ Gr∴ Insp∴ et Gr∴ Prieur, annoncez aux membres du Gr∴ et Subl∴ Chap∴ de l’Intérieur du Temple, qu’ils auront à reconnaître à l’avenir, le T∴ C∴ F∴ N… comme Préf∴ de l’Int∴ sous le titre de Préf∴ de … et invitez-les à applaudir à son élévation.

Le Gr∴ Insp∴ et le Gr∴ Prieur font respectivement l’annonce.

Tous applaudissent 0-00-0-00-0.

 

Le nouveau Préf∴ remercie.

L’on couvre son applaudissement.

Le Gr∴ Maît∴ des cérém∴ le conduit ensuite au bas de la Col∴ du bord et l’y fait asseoir.

Le Gr∴ Maît∴ sonne un coup.

Le Gr∴ Chanc∴ se lève et prononce le discours suivant :

 

Discours

Le secret des F Maç se trouve expliqué par l'histoire de l'ordre des Templiers. Leurs allégories mystérieuses représentent les persécutions de Clément V et de Philippe le Bel, le renversement de l'ordre et la mort cruelle de l'innocent Jacques Molay, Gr Maît . C'est encore l'histoire de l'institution secrète de quelques Chev de l'ordre échappés à la prison pour conserver à jamais ses droits violés, et pour cacher sa forme réelle, sous les ombres d'un certain secret, jusqu'à des temps plus favorables, qui leur permettraient de déchirer le voile, et de paraître publiquement. On adopta le nom de Maç parce que sept templiers, déguisés en maçons s'enfuirent vers l’Écosse pour échapper au massacre. Les outils des Mac fournirent aussi les symboles heureux qui permirent de lui donner l'apparence extérieure d'une société morale, en lui servant hiéroglyphe pour représenter allégoriquement toute son histoire.

Les Maç ont à rebâtir le temple de Salomon, il y a là un sens moral, mais le sens véritable est qu'il faut rallumer l'ordre des Templiers. Le compas, le maillet, l’équerre, l'aplomb, etc, signifient la prudence, le génie et la précision nécessaire aux Templiers dispersés, et comme écrasés sous le débris de leur ordre, s'ils veulent se préparer un triomphe dans l'avenir.

On a donné à l'ordre le nom d'Art Royal en mémoire de Baudoin, Roi de Jérusalem qui prit les templiers sous sa protection, les logea près du Temple et les aida, en Roi, à défendre selon le grand vœu de l'ordre, la veuve, l'orphelin et le pèlerin.

On l'appelle un ordre Saint, à cause des Saints exercices de la règle sainte et des saints instituts que les Templiers ont reçus des Papes et des conciles. De là vinrent les noms de T Vén , de Vén et le titre de Frères. Les Maît de l'ordre sont les Supérieurs, les magistri. La Loge est la maison du Chap Compturia Domus. Le président est le Mait de la Chaire, le Magister Cathedrae, les Surv sont les procureurs Procuratores. Les autres dignités d'une Loge expriment allégoriquement les emplois de l'ordre. Les signes, les attouchements, les décorations sont tous les symboles des Insigna, des armoiries et habillements des Templiers, le Maît de la Loge derrière sa table et les Surv∴ vis-à-vis de lui, les FF∴ sur les côtés ; tous représentent les anciennes sessions capitulaires des Fr Ecclesiastiques Fratrum ecclesiasticorum et leurs Chapitres. Le Maît siège à l'Or parce que le Gr Maît de l'ordre des templiers en sa splendeur avait son chef-lieu ou domicile principal dans les pays orientaux et que c'est en orient que l'ordre des templiers commença à fleurir et à compter des succès. Les Sous(?) Com habitèrent les pays occidentaux |: en Europe :| et ce fut dans l'occident que l'on prépara la ruine entière de l'ordre.

On reçoit indifféremment dans la maç des hommes de toutes les religions parce que les templiers admettaient sans distinction dans leur ordre des membres de l’Église grecque et de L’Église latine. La manière de proposer un candidat dans l'ordre des Francs-maç est précisément celle qui était en usage dans l'ancien ordre. Le ballottement des boules noires et blanches y déterminait, ainsi que chez nous, la réception d'un novice.

On accorde une dispense d'age au fils de Maç pour montrer que l'ordre des Templiers, qu'on croit anéanti, est perpétué par les enfants des Chev échappés à la persécution du 14e siècle et que ces enfants sont regardés à leur naissance comme les successeurs et les conservateurs de l'ordre des templiers.

La chambre noire, et les frayeurs de la réception, signifient que les templiers à leur entrée dans l'ordre ne prévoyaient pas que leur fidélité à maintenir sa gloire les exposerait à l'exil, aux tortures et à d'infâmes supplices. Le désarmement, le dépouillement des habits, le sein gauche et le genou droit découvert signifient qu'il faut dépouiller ses anciens vêtements pour prendre l'habit de l'ordre.

Ces emblèmes expriment aussi la misère et l’indigence des Templiers, pendant la persécution qu'ils ont soufferte et la longue détention qu'on leur fit subir avant de les condamner.

On vous ôte tous vos métaux, parce que les richesses des Templiers fit naître l'envie et la cupidité des Puissants, et causa la ruine de l'ordre. C'est encore pour indiquer le vœu de pauvreté, votum paupertatis, et la pauvreté de l'ordre dans ses premiers temps.

Les yeux bandés et l’épée nue sur le cœur représentent les Templiers victimes que les bourreaux conduisaient aux supplices.

L'examen du candidat est l’emblème des interrogatoires judiciaires des Templiers. Le Candidat, placé devant le Maît de la chaire, est interrogé avec dureté. C'est le symbole de la manière féroce avec laquelle les inquisiteurs procédaient aux interrogatoires des Templiers, et leur offraient de choisir la liberté ou une mort infâme pour les engager à accuser l'ordre.

Le serment dans les réceptions, représente les anciens vœux du récipiendaire de l'ordre des templiers.

Après le serment, on reconduit le candidat sur le seuil du temple et cette conduite est accompagnée d'un grand nombre de cérémonies. C'est l’emblème des périls où le récipiendaire était exposé par les engagements envers l'ordre des Templiers, engagements qui ont acquis aux membres de cet ordre la persécution, le bannissement et la mort.

On ôte au candidat le bandeau qui lui couvrait les yeux, il est frappé d'un trait de lumière qui s’éteint tout à coup au même instant, on lui crie Sic transit gloria mundi ainsi s’éclipse la gloire du monde. On voit toutes les épées des FF tournées contre son cœur. C'est l’emblème de l'anéantissement de l'ordre des templiers et de tous les glaives de mort, attirés du sang de ses fidèles Chev.

Trois, six, neuf sont expliqués par l'histoire des templiers. Les trois premiers grades de la Mac représentent les trois périodes de progrès de l'ordre. C'est l’emblème du triple généralat.

Le nombre trois, connu dans la réception d'appr a rapport aux trois généraux qui régissaient l'ordre dans son origine.

Dans la seconde période de l'ordre, il y avait six généraux ou six chefs, ce qui explique le nombre six du grade des comp dans la maç symb. En sa plus grande splendeur, l'ordre des Templiers avait neuf généraux. On donna le nombre neuf au grade de Maît. Ce nombre n'était pas consacré sans cause dans l'ordre des Templiers. Neuf Chev. s'étaient d'abord réunis(?) comme fondateurs de l'ordre et s'étaient ensuite séparés par trois, jusqu’à ce que le Roi Baudoin les ait réunis dans la maison qu'il leur accorda près du temple.

Trois fois neuf Chevaliers ou 27 conservent l'ordre jusqu'en 1128 où ils députèrent neuf Chev∴. au Concile de Troyes pour obtenir la règle et la confirmation de l'ordre. Ensuite les 27 Chev se partagèrent en trois logements, à Jérusalem, à Alep et à Césarée. Chaque logement se trouva composé de trois fois trois Chev. Bientôt chaque compagnie de neuf Chev élut un supérieur et les neuf supérieurs un préfet, praefectum. Voilà ce qui explique la gradation du nombre trois jusqu'au nombre neuf, qui brille éminemment dans la compagnie des neufs généraux.

Le récipiendaire, dans la maç reçoit un tablier blanc et des gants blancs. C'est l’emblème de l'investiture des Templiers. Ils représentent l'habit de l'ordre accordé par le Pape et le Concile de Troyes. Les templiers, militaires dispersés, avaient leurs signes et leurs mots de passe, pour se reconnaître en temps et lieux. De là les signes et mots usités dans la Chev Maç . Le signe du col et la main sur le cœur, et les différends signes des gr d'Appr de Comp et de Maît ont rapport à la vengeance que les restes généreux des templiers ont su tirer de ceux qui les avaient trahis.

Le titre de Frère qu'on accorde au Candidat, après sa réception et le baiser que le Maît de la Loge lui donne sont l’emblème de la fraternité et du baiser de fraternité, en usage chez les templiers, osculum fraternitatis. Les mots Jakin, Booz, et Moabon |: le mot sacré de Maît dans le rit moderne est Mac Benac :| méritent une attention particulière. Ils éternisent, dans l'ordre des Fr Maç, le nom de l'infortuné Gr Maît de l'ancien ordre des templiers. Les trois lettres initiales donnent J B M c'est-à-dire Jacques, Burg Molay dont l'histoire particulière est allégoriquement conservée au Gr de Maît par la mort d'Hiram, assassiné par trois Comp lors de la première construction du temple de Jérusalem.

Les neuf lumières autour du Maît assassiné, représentent évidement les neuf généraux de l'ordre des templiers. Le mot sacramentel et la réponse des Surv La chair quitte les os, ne sont applicables qu'aux restes desséchés et brûlés du Gr Maît. Les trois voyages du récipiendaire fait dans la Maîtrise de l'Or à l'Occ de l'Occid au Midi, du Midi à l'Occident dans l'inscription du memento mori ou Pense à mourir, représentent les voyages du Gr Maît Molay, parti de l’Île de Chypre, pour arriver à Paris, repartir de Paris pour être conduit à Poitiers auprès du pape, mais forcé de s’arrêter à Chinon, et ensuite reconduit à Paris pour qu'on procédât à son jugement.

Les trois coups que le Maît∴ reçoit lors de la réception des FF∴ armés de rouleaux de papier, représentent allégoriquement les accusations, le jugement et la condamnation du Gr∴ Maît∴. Les traîtres et les meurtriers sont Squin de Florian, Noffodei, et un troisième dont le nom n'est pas parvenu jusqu'à nous. La vengeance que la tradition nous apprend avoir été exercée sur ce dernier, est allégoriquement relatée dans plusieurs grades supérieurs, tel que ceux d’Élu et de Chevalier de l'Aigle noir. Enfin tout le système maç∴ n'est qu'une suite continuelle d’emblèmes et d'allégories, et si on le révélait entièrement, rien ne serait trahi : on n'aurait par cette révélation que l'enveloppe impénétrable de nos mystères.

 

Clôture

La clôture se fait comme dans le grade de Novice de l’Intérieur.

 

Habillement des Préf∴ 32e

Cotte d’armes, manteau comme les Chev∴.

Collier ou sautoir idem, mais ayant deux croix de l’ordre brodées en soie rouge et posée à droite et à gauche. Les croix de l’ordre en or ou pierre rouge, pendue d’une pointe.

Haut de chausse, sabre, &c. comme les Chev∴.

Baudrier rouge.

 

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Godefroy de Bouillon attribuée à Maître de Fauvel, vers 1330. (BnF, image wikicommon)

 

Références.

  1. Alain Bernheim. Ramsay et ses deux discours. Éditions Télètes, 2011, p 70 : lettre de Ramsay à Caumont (1737).

  2. René Le Forestier. La Franc-maçonnerie templière et occultiste. Op. Cit., pp 112 ou 164.

  3. Le texte original a été traduit par Pierre Girard-Augry et est repris dans La Franc-maçonnerie templière et ses grades allégoriques (du XVIIIe à nos jours). Éditions Opera, 1999.

  4. Nicolas de Bonneville (1760-1828). La Maçonnerie écossoise comparée avec les trois professions et le secret des Templiers du 14e siècle. Orient de Londres, 1788. Bonneville fut initié à Londres en 1786, c'est donc deux ans plus tard, à 28 ans, qu'il publia son essai. Il participera à la Révolution française avec enthousiasme défendant des idées généreuses comme la liberté de la presse. On le présente comme libraire-imprimeur et durant la Révolution, il diffusa un journal Le Tribun du peuple .

  5. P. Girard-Augry. Rituels secrets de la Franc-maçonnerie tempière et chevaleresque. Éditions Dervy, 1996.

  6. Historiquement, c'est à Poitiers que se trouvait le pape Clément V. Et c'est à Chinon que l'Église, semble-t-il, interrogea des responsables templiers (dont Jacques de Molay) en 1308.

  7. P Mollier. L’histoire des Templiers telle qu’on la voyait aux XVIIe et XVIIIe siècle. Renaissance Traditionnelle n°120, 1999, pp 283-98.

  8. Patrick Negrier. La Tulip. Éditions Ivoire-Clair, 2005.

  9. Le Rite Standard d’Écosse, l’esprit d’un rite. Villard de Honnercour n°127, 2023.

  10. Dans le rituel du grade de Maître namurois, le mot sacré « mo-a-bon » est épelé et on lui donne une double signification : « presque pourri jusqu'aux os » et « en hebreu מואןן , signifie apôtre ». (Chez Vuillaume, Moabon est transcrit en lettres hébraïques par מוֹאבן, ce qui semble plus exact, p 56.)

 

 

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Rédigé par Christophe de Brouwer

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